Douce nostalgie [PV Mido' Parce qu'elle l'exige XD]

Hiroshi errait dans les couloirs depuis maintenant deux heures. Il ne savait toujours pas quoi faire de sa journée et son esprit était occupé par plusieurs questionnements qui le hantaient depuis quelques jours déjà. Ça faisait déjà 3 ans qu’il était dans cette école : 3 années qu’il avait laissé tomber son gang de rues. Malgré la mauvaise influence que ce groupe avait eue sur lui, il s’était attaché à tous ces jeunes et il s’ennuyait légèrement d’eux en ce moment, se demandant ce qu’il faisait en ce moment même. Comment avait-il pris son départ ? Y avait-il un nouveau chef ? Laissant un soupire sortir de ses lèvres, il passa une main dans ses cheveux, les ébouriffant légèrement. S’étirant doucement, il traversa le couloir, les yeux dans les vagues se remémorant tous les moments passés avec son gang. Arrivé dehors, il secoua la tête, chassant tous ses souvenirs. Survolant des yeux le gigantesque parc de l’école qu’il avait appris à tant aimer, il remarqua au loin les deux paniers de basketball qui surplombait le terrain d’asphalte au loin. Depuis le début de sa scolarité à Hikuidai, il s’était souvent isoler sur ce terrain, jouant à en vider toute son énergie. Et encore une fois, ses pas l'avaient emmené vers son lieu de prédilection.

Ne prenant pas une minute de plus pour y penser, il glissa ses mains dans les poches de son jeans délavé et s’avança d’un pas nonchalant vers le terrain. Rien de mieux qu’un peu de sport pour oublier tout ce qui le tracassait depuis quelque temps. Tout en marchant, il remarqua un des ballons qui avait été laissé sur le bord de la pelouse. Il s’arrêta près de ce dernier et enleva lentement sa chemise blanche, mauve et brune. Il portait maintenant que sa camisole blanche. Plus à l’aise dans ses mouvements, il prit le ballon de basket d’un mouvement décontracté. Une légère brise fraiche ébouriffa ses cheveux lorsqu’il commença à dribbler avec le ballon orange. Il fixa son regard sur le panier, puis d’un agile mouvement du poignet, il lança le ballon dans les airs, visant le filet de cordes blanches accrochées au panier. Un petit sourire s’étira sur le coin de ses lèvres, puis, une seconde plus tard, il avait disparu.

* Et un point pour moi ! … Pff, même mes pensées sont sarcastiques… *

Fermant les yeux un bref instant, il fit un tour de terrain à la course, maîtrisant le ballon à la perfection. Il avait tellement joué à ce jeu avec ses amis. S’arrêtant au milieu du terrain il lança le ballon à nouveau, marquant un but à nouveau. Après plus d’une heure de jeu, il s’arrêtant, essoufflé par son entrainement intensif : Il avait sauté, dribblé en courant et lancé le ballon. Sa camisole blanche collait son corps, laissant apercevoir ses muscles. Il n’était pas le plus musclé, mais on ne pouvait pas dire qu’il ne s’était jamais entrainé. Laissant un souffle sortir de ses lèvres, il se coucha sur l’asphalte chauffé par le soleil. Il resta là, regardant les nuages et jouant nonchalamment avec le ballon de sa main droite. Le soleil réchauffait son corps déjà brulant par l'effort qu'il venait de fournir. Malheureusement pour lui, sa nostalgie revenait doucement hanter ses souvenirs. Il ne pouvait pas avoir une vie normal et heureuse pour une fois ? Peut-être que s'il souvrait un peu plus aux autres... Mais, il avait tant de difficulté à faire confiance et être chef d'un gang ressemblant drôlement au Yakuza lui avait appris à toujours supsonner les autres et à faire attention à tout ce qu'il faisait. Malgré tout, être souvent isoler devenait lourd parfois, surtout en ce moment...

Midori, par cette belle journée, avait préférée aller ce promener, plutôt que faire des recherches à la bibliothèque, heureusement d'ailleurs, puisque plusieurs élèves semblaient plus parler et s'amuser, que rester silencieux dans cette pièce. Ainsi donc elle avait fait le tour du campus, ce disant que si elle ne trouvait rien à faire, elle pourrait toujours aller dans le parc le plus près, étudier les comportements humains. Entendant un drôle de bruit, elle ce tourna vers l'arbre près d'elle et pouffa de rire, en y voyant un macaque japonais, ce balançant à la branche, semblant totalement s'amuser.

"Pii-chan, tu viens ? On va ce promener un peu." Dit-elle au macaque qui était le sien.

Elle avait reçu Pii-chan, 2 ans avant, grâce à Jonathan Campbell, le gardien de sécurité. Voyant l'intérêt qu'elle portait à ces macaques, quand sa femelle avait accouchée, il lui avait donner le bébé. Pii-chan poussa un cri et pointa quelque chose devant elle et Midori pût voir le terrain de basket, ainsi qu'un homme y jouant. Souriant, elle hocha la tête et s'avança vers lui, ce laissant tomber sur un banc, l'observant, alors que Pii-chan semblait tenter de l'imité. Sortant son cahier de dessin, elle ce mis à le dessiner, représentant la scène qu'elle avait sous les yeux. L'homme ne montrait pas d'émotion, même en jouant, mais cette étincelle qu'il avait dans les yeux, donnait le sourire à la jeune fille. Le voyant ce coucher sur le sol, son sourire augmenta et elle trouvait marrant qu'il ne l'ai pas remarqué alors qu'elle était pourtant près de lui. Terminant son dessin, elle ne put retenir un petit cri surpris, alors que Pii-chan le lui prenait des mains et le tournait dans tous les sens, le tout en le regardant. Midori éclata de rire face au macaque qui lui faisait pratiquement pensé à son professeur d'art. Le singe poussa un autre petit cri et partit à la course, le dessin toujours en main, ce dirigeant vers le jeune homme coucher par terre.

"Pii-chan ! Revient ! J't'en pris, reviens ici, petite peste !" Tenta-t-elle de lui murmurer fortement, mais le mal était fait, Pii-chan était déjà arrivée à l'homme et lui tapait sur l'épaule en sautillant, heureuse comme tout.

Toujours couché au sol, il regarda la lente avancée des nuages dans le ciel bleu. Il faisait beau et chaud, et après avoir autant joué, il se sentait un peu fatigué et le soleil plombant sur lui ne l’aidait pas. Il avait été complètement dans son monde lorsqu’il avait joué au basket et maintenant, il revenait dans ses pensées. Il ferma les yeux quelques instants, tant il avait regardé le ciel un peu trop éclatant. La nostalgie pointait le bout de son nez dans son cœur lorsqu’il entendit une succession de bruits provenant d’un banc près de lui. Légèrement surpris, il releva le haut de son corps et s’accota sur ses coudes. Hiroshi remarqua alors une scène des plus étrange se dérouler devant ses yeux. Un singe, qu’il reconnu comme un macaque japonais, semblait très excité et heureux. Il tournait autour d’une jeune fille aux jolis cheveux noirs. Cette dernière éclata d’un rire cristallin face aux pitreries de son singe. Il garda malgré tout un masque indifférent, mais garda ses yeux fixé sur la scène. Après tout, la dernière fois qu’il avait vu un tel singe était lors de sa dernière visite au zoo. Bien sûr, il était entré par infraction, escaladant une des clôtures du parc animal avec plusieurs membres de son gang. Il se rappelait bien de cette sorte de singe qui semblait toujours vouloir jouer avec les visiteurs. Mais il se rappelait surtout des gardiens de sécurité les poursuivant à travers tout le parc.

Secouant doucement la tête pour retourner dans le présent, Hiroshi vit le macaque arrivé à toute vitesse dans sa direction. Pas troublé du tout, il regarda plutôt la jeune fille. Elle était plutôt mignonne et son visage lui disait quelque chose, mais elle semblait tout d’un coup nerveuse. Elle tentait de murmurer à son singe, Pii-chan, s’il avait bien compris, de revenir au près d’elle. Malheureusement pour elle, son macaque semblait faire qu’à sa tête. Il tourna rapidement la tête en direction du petit animal, lorsqu’il sentit une tape sur son épaule. Pii-chan sautait sur place. Levant un sourcil, le jeune homme regarda le petit singe, lorsqu’il remarqua la feuille de papier qu’il tenait à la main. En fait, le macaque semblait lui tendre le papier.

* Tiens… on dirait bien qu’il veut que je le prenne. Voyons voir… *

Hiroshi étira doucement son bras et flatta gentiment la tête du petit singe. Tout en continua les flatteries sur le singe, il prit la feuille de son autre main. C’était un dessin. Mais un dessin avec lui comme modèle. Il s’attarda longuement sur la feuille de papier, regardant chaque trait qui y était dessiné. La jeune fille semblait être une excellente artiste et il se surprit même à apprécier cette œuvre. Relevant la tête, il fixa la jeune fille du regard, puis il s’assit, sans lâcher la tête du macaque qui appréciait ses caresses. Il plongea dans les yeux de la mystérieuse dessinatrice où il était si facile de lire ses émotions. Puis, il passa une main dans ses cheveux et dit, d’une voix désinvolte :

- Tu as beaucoup de talent…

Il n’avait pas dit grand chose, mais ça reflétait ce qu’il pensait. Au moins, il avait été sincère.

Voyant qu'elle n'avait définitivement plus de moyen pour empêcher l'homme de regarder le dessin, elle soupira et ce passa une main au visage, ce demandant si elle devait approcher ou juste s'enfuir en courant. Décidant de faire preuve de politesse, elle mit ses trucs de dessin dans son sac et s'avança vers lui, vraiment mal à l'aise.

"Tu as beaucoup de talent…"

Midori ce mordit légèrement la lèvre et fit un sourire gênée.

"Merci beaucoup... et eum... Désolé pour mon singe, Pii-chan est encore un bébé...Enfin... Aussi bébé qu'un macaque Japonais peut l'être à deux ans." Dit-elle d'une voix basse, fixant la dite Pii-chan, qui ce régalait de câlin.

Elle posa finalement son regard sur l'homme en face d'elle et fronça les sourcils, l'impression qu'elle l'avait déjà vu la travaillant. Ce rappelant soudainement où elle l'avait eu, elle le pointa, les yeux grands ouverts dans un acte totalement impoli.

"Haaaa ! Le Yakuza !" Dit-elle surprise de le revoir après autant d'année.

Vers l'âge de 10 ans, Midori avait assistée à une attaque à main armée et depuis, les réactions des humains l'intriguait. Pourquoi une personne te criera dessus si tu échappes un vase et pourquoi une autre te sourira gentiment, te consolant en disant que ce n'était qu'un accident ? Du coup dès qu'elle réussit à avoir la permission de sortir seule, elle c'était mis en tête d'aller jouer les sans-abris dans un parc de Tokyo. Vêtements troués, cheveux dépeigné, boue sur elle... Midori avait réussit à avoir l'air d'une véritable sans-abris. Les réactions étaient souvent étranges voir marrantes, puisque la plupart après lui avoir jeté un coup d'oeil, passait très rapidement devant elle, faisant semblant de ne pas l'avoir remarquer. Certain lui apportait à manger avec des airs compatissant, d'autre la regardait avec dégoût ou désaprobation... Un garçon par contre lui avait garder son air froid et lui avait tendu sa boisson gazeuse, alors que les autres membres de son gang jetait un regard ou continuait d'avancer sans rien remarquer. L'adolescente était restée sceptique face à ce garçon, ne sachant pas du tout comment décoder sa réaction et comportement.

Voyant qu'elle le pointait toujours du doigt, elle baissa la main et rougit soudainement.

La jeune fille semblait hésitée. On aurait dit qu’elle se demandait quoi faire. Puis, à peine quelques secondes plus tard, elle s’avançait timidement vers lui. Elle ne semblait pas tout à fait à l’aise et le compliment qu’il lui lança ne sembla pas la rendre mieux. Retenant un soupir, il garda ses yeux sur elle et put remarquer son petit sourire gêné. Faisait-il si peur que ça ? Ne s’attardant pas plus sur la question, il continua de glisser ses mains dans la fourrure du macaque japonais. Puis, elle parla avec une voix basse qui reflétait sa gêne. Le jeune homme hocha la tête face à phrase. Une façon polie, mais sans parole, de dire que ce n’était rien. Malgré tout, il remarqua la pointe de timidité dans sa voix. Hiroshi ne s’étonna pas de cette gêne : il était habitué d’être craint par les autres, du à son passé de délinquant, mais il ne pensait pas que tout ceci l’avait suivit jusqu’ici. Elle ne pouvait quand même pas être au courant de tout ça, non ? Passant une main dans ses cheveux face au regard insistant de la jeune fille dont il ne savait toujours pas le non, il pria n’importe qui pour qu’elle ne sache pas qui il était. Après tout, il essayait d’oublier son passé depuis son arrivée à l’université.

Puis, les yeux de la propriétaire du singe s’agrandirent soudainement et elle étira sa main pour le pointer. Surpris par cet acte, il garda malgré tout son visage de glace et ne fit que plonger encore plus dans les yeux de la jeune fille. Puis, elle parla…

"Haaaa ! Le Yakuza !"

Hiroshi fut prit de fait. Il ne savait pas du tout comment réagir face à ces trois mots. Devait-il être fâché ou étonné ? Il n’en avait pas la moindre idée. Pourtant, la phrase avait été dite avec tant de surprise, qu’aucune pointe de méchanceté ne semblait habitée la jeune fille.

* Je dois le prendre comme une insulte ou quoi ? *

Fermant les yeux un bref instant, il essaya de comprendre la drôle de réaction de la jeune fille. Elle avait crié ce mot comme on cri le nom d’une personne lorsqu’on ne la pas vu depuis des années. Était-ce le cas ? L’avait-il déjà vu quelque part ? Oui, il se rappelait vaguement de son visage, mais il ne pouvait pas dire d’où. Puis, Hiroshi remarqua les joues rouges de la jeune fille. Ne voulant pas la faire sentir mal plus longtemps par son manque de réaction et de parole. Il dit d’une voix indifférente :

- Oui… c’est moi… On s’est déjà vu quelque part ?

Sans la perdre des yeux, il se releva, arrêtant de caresser le petit singe. Il glissa sa main gauche dans sa poche et tenu le dessin de sa droite. Il était maintenant plus grand qu'elle.

Voyant que le yakuza ce levait, elle fit un petit signe de la main à Pii-chan, qui agrippa sa main et grimpa sur son épaule. Levant alors son regard vers lui, elle fit une mine boudeuse voyant qu'il était définitivement plus grand qu'elle et haussant un sourcil, elle ce tapota la bouche d'un doigt, cherchant une idée pour qu'ils soient à la même hauteur. Midori lui fit un grand sourire et ce mit sur la pointe des pieds, mettant ses deux mains sur les épaules du garçon, poussant vers le bas pour qu'il ce plit un peu.

"Tu es trop grand." Dit-elle clairement, énonçant juste un fait.

Le faisant descendre encore un peu, elle soupira en observant les jambes du garçon, ce disant que ça finirerait par être douloureux s'il restait comme ça longtemps. Ne prenant pas du tout en compte que c'était quelqu'un de probablement très dangereux s'il ce mettait en colère, elle lui donna une poussée pour qu'il ce retrouve par terre et lui fit un sourire d'ange.

"Comme ça c'est parfait !" Dit-elle en ce laissant à son tour tomber sur le sol.

Décontracté comme elle l'était, on aurait de la difficultée à comprendre comment elle avait pu aussi vite changer de comportement. Est-ce que c'était la même personne ? Est-ce qu'elle avait simplement jouer la timide ? Midori étant ce qu'elle était, restait timide et poli, quand elle ne connaissait pas la personne lui faisant face. Peut-être était-ce un moyen d'auto-défense qu'elle avait acquis suite à cet attaque qu'elle avait vu, elle n'en savait rien, mais le fait était qu'elle était toujours mal à l'aise devant des étranger. Pourquoi le jeune homme devant elle ne faisait pas partit de cette catégorie maintenant ? Et bien tout simplement parce qu'elle l'avait vu quelques fois. La première fois au parc ou il lui avait donner à boire et ensuite d'autre fois où elle l'avait suivit en douce lui et son gang, pour comprendre ce qu'elle n'avait pas réussit à voir la première fois. Ainsi donc, pour elle, Hiroshi était loin d'être un inconnu même s'il avait soudainement disparu. Décidant qu'elle ce devait de répondre à la question que le jeune homme lui avait posé avant son changement de personnalitée, Midori lui fit un grand sourire mystérieux et ce mit un doigt devant la bouche.

"Hi-mi-tsu" Dit-elle joyeusement, ne souhaitant tout de même pas qu'il ce rappel d'elle alors qu'elle avait tout d'une sans-abrit. C'était son jardin secret et personne autre que sa famille ne le savait.

Elle pointa le dessin qu'elle avait fait et sembla redevenir sérieuse l'espace d'un court moment.

"Tu le veux ? J'peux te le donner si tu l'aimes... Aaah au faite moi j'suis Midori ^^ Fukukawa Midori"

[himitsu = secret juste au cas ou tu savais pas XD]

À peine levé, le petit singe qu’il avait caressé pendant un bon moment alla rejoindre sa maîtresse et monta sur son épaule en vitesse. Il était vraiment mignon ce petit singe et semblait tout à fait gentil. Glissant son regard un peu plus sur la gauche, il regarda le visage de son interlocutrice, Hiroshi remarqua rapidement la mine boudeuse de la jeune fille. Quel changement de comportement ! Adieu, la gêne et la timidité, elle était maintenant boudeuse et penseuse à la fois. Mais à quoi pouvait-elle penser ? À peine cette pensée traversait-elle son esprit, qu’un grand sourire étira les lèvres de la jeune fille. Rapidement, elle fut sur la pointe de ses pieds, les deux mains sur ses épaules. Haussant légèrement les sourcils, il plia les genoux suivant le mouvement qu’elle semblait vouloir provoqué. Hiroshi se laissait faire, sans broncher, étonné par son cirque. Puis, d’une voix claironnante, elle dit :

"Tu es trop grand."

Puis, quelques instants après, elle le poussait. Se laissant tomber au sol sans aucune résistance, il envoya un regard étrange à la jeune fille à ses côté qui l’avait rejoint au sol peu de temps après. Regardant au loin, il dit doucement, sans aucune rancœur, ni méchanceté :

- Avoir su, je serais resté assis…

Malgré que le changement de comportement ne le dérangeait pas du tout, il était étonné tout de même. Après l’avoir traité de Yakuza, elle commençait à agir avec lui comme s’ils se connaissaient. Que les filles sont étranges ! Parfois, il n’arrivait vraiment pas à les comprendre. Passant une main sur son visage, il se tourna légèrement vers elle, attendant sans impatience la réponse à sa question. Malgré ce que le monde pouvait croire, il était un jeune homme très patient. Il avait passé tellement de temps seul, que d’attendre ne le dérangeait plus. Après tout, il avait toujours attendu que sa mère l’aime à nouveau, ce qui n’était jamais arrivé finalement. Retenant un soupir, il accota sa tête sur sa main et regardant le visage si ouvert et joyeux de la jeune fille. Puis, elle se décida à répondre.

"Hi-mi-tsu"

Ah… Peut-être pas finalement. Elle semblait vraiment vouloir garder leur rencontre pour elle-même. Surement encore un caprice de fille, ce dit-il, sans malice. Puis, elle devint sérieuse tout d’un coup. Avait-il fait quelque chose de mal pour faire disparaître la joie de son charmant visage ? Non, elle lui offrait simplement son dessin. Hiroshi n’eut pas le temps de l’accepter, qu’elle se présentait gentiment à lui. Pencha la tête légèrement sur le côté, il haussa un sourcil à l’annonce de son nom. Il connaissait ce nom de famille. Après tout, tout le monde connaissait l’élève numéro un de Hukuidai. Voulant rester poli, il se décida à répondre lui aussi.

- Enchanté… Hiroshi Sato. Merci pour le dessin… Hum... Tu n'aurais pas un lien avec Akira Fukukawa ?

Comme quoi, lui aussi pouvait être curieux parfois. De plus, il voulait être poli. Il parlait rarement aux autres, autant profiter qu'elle soit venu lui parler un peu. Ça lui faisait de la compagnie pour une fois.

Surprise qu'il lui adresse la parole à nouveau, Midori eue un grand sourire. Pas qu'elle le croyait mauvais ou imparlable, mais elle savait bien à force de l'avoir observée, qu'il ne parlait pratiquement qu'à ces amis.

"Enchanté… Hiroshi Sato. Merci pour le dessin… Hum... Tu n'aurais pas un lien avec Akira Fukukawa ?"

"Hiroshi... kun ?... Hai ! Akira est mon nii-san ^^" Dit-elle joyeusement, adorant son grand frère.

La jeune fille sentit son macaque japonais lui tirer les cheveux, n'aimant probablement pas qu'elle ne lui accorde aucune attention. Tournant la tête vers Pii-chan, elle lui toucha le nez d'un doigt et ouvra son carnet de dessin, donnant un crayon au petit singe, qui le prit en sautillant sur place. L'animal sauta en bas de l'épaule de sa maitresse et prit une pause penseur. Midori éclata de rire, voyant que Pii-chan tentait de l'imiter.

"Elle s'appelle Pii-chan et c'est un macaque japonais... Elle est marrante, recopiant souvent ce que je fais ou encore refusant de manger autre chose que ce que j'ai dans mon bol..." Dit-elle en pointant la dite Pii-chan, qui venait de commencer à dessiner un gribouillage d'enfant de deux ans.

Observant à nouveau Hiroshi, elle pencha légèrement la tête sur le côté en ce mordant la lèvre inférieur.

"J'veux pas parraitre impoli, mais est-ce que tu étudiant ici ? Visiblement tu connais mon frère au moins de nom, donc ça doit être le cas..."

Dès qu'il lui eu répondu, elle enchaina à nouveau sur d'autres questions, ne cherchant même pas à savoir si ça dérangeait le garçon.

"Dit, tu les voit encore les gens du gang ? En faites, j'ai croisé Maru le week-end dernier et il semblait aller super bien. Il a peut-être aussi quitté le gang..."

Maru était un membre du gang dans lequel Hiroshi était. Un garçon super musclé, qui excellait en bataille, mais qui était totalement adorable. Plus comme un ours en peluche. Durant les filatures qu'elle faisait au gang, Maru l'avait découvert cacher dans un arbre, les observants et au lieu d'en parler aux autres, il avait simplement fait semblant de partir et quand Midori était descendu de l'arbre, il était venu lui parler. Il fallait avouer qu'elle avait eu un peu peur au début, mais quand elle lui avait expliquer, elle l'avait simplement vu éclater de rire et la prendre dans ses bras, puisqu'elle c'était foulée la cheville en tombant de la moitié de l'arbre. Depuis ce jour, dès qu'elle le voyait seul, elle allait le rejoindre et ils finissaient toujours par discuter en riant.

Il finissait tout juste de prononcer les dernières syllabes de sa phrase, que Midori prit un air surpris avant d’étirer ses lèvres en un large sourire. Comme quoi sa réputation l’avait peut-être suivi finalement. Sans s’en préoccuper plus longtemps, il se concentra sur les paroles de la jeune fille. Hiroshi pouvait en être sûr, elle adorait son frère. À voir comment elle avait répondu : son ton joyeux et l’étincelle qui c’était allumée dans ses yeux démontrait l’amour qu’elle lui portait. Il fut touché par tant d’amour. Lui, qui ne rêvait que d’être aimé et qui n’avait jamais vraiment connu l’amour, senti une pointe d’envie monter en lui. Il aurait aimé être le frère de cette fille si joyeuse et dont le cœur débordait d’amour pour les autres. Pendant quelques secondes, les yeux du jeune homme s’était perdu au loin, mais rapidement, il secoua doucement sa tête et reporta son attention. Puis, le petit singe sembla s’énerver quelque peu : il voulait de l’attention. Tendrement, sa jeune maîtresse lui tendit un crayon et une feuille pour qu’il puisse dessiner. Dans un éclat de rire, elle observa son jeune macaque tenter de l’imiter. Drôle de duo ! Un grand sourire aux lèvres, elle commença à lui parler de Pii-chan, car c’était bien son nom.

Puis, sans prévenir, elle devint sérieuse et le fixa, un regard interrogatif brillant dans ses yeux. Ne sachant pas trop comment réagir, il la fixa en retour, penchant la tête comme elle. Puis, Hiroshi hocha lentement la tête, lorsqu’elle lui demanda s’il était élève ici. Malgré son hochement, il décida de répondre à vive voix.

- Oui… Je suis en 4ème… Disons, que ton frère est connu ici…

À peine eut-il finit de répondre, qu’elle enchaîna sur une autre question, mais alors là, il ne sentait pas du tout à cette question. Elle voulait savoir s’il voyait encore sa gang. Surpris, il releva la tête, mais ce qu’il l’étonna le plus, fut la suite de sa phrase. Elle commença à parler de Maru, un de ses meilleurs amis lorsqu’il était Yakuza.

* Mais comment connait-elle Maru ?! …. *

Sans prévenir, il se leva rapidement, regardant au loin, perdu dans ses pensées. Hiroshi aurait largement préféré ne pas aborder le sujet. Il était venu jouer au basket pour oublier sa gang et voilà qu’elle lui parler de Maru, comme si elle le connaissait depuis longtemps. Pour qui se prenait-elle ? Se tourna vers elle, il la fixa brusquement. Un éclair de colère traversait son regard, puis disparu, reprenant rapidement son masque de glace. La toisant de toute sa hauteur, il glissa ses mains dans ses poches et murmura d'un ton qui ne laissait filtrer aucune émotion :

- Mais pour qui te prends-tu ?

C’était tout ce qu’il avait réussi à dire. Retenant son étonnement mêlé de colère, il la regarda, attendant une réponse qui pourrait éclaircir ses pensées. Si elle croyait qu’il allait répondre aussi facilement à cette question. Il resta debout, ses cheveux bercés par une douce brise. Son regard était déterminé malgré la pose nonchalante de son corps. Il ne croyait pas que cette discussion allait se dérouler de cette façon. Il croyait que ce serait tranquille, qu'il n'aurait pas vraiment à penser, juste écouter cette fille qui paraissait charmante. Mais voilà qu'elle l'appelait le Yakuza et qu'elle connaissait Maru, mais d'où le connaissait -elle ? Et surtout... pourquoi abordait-elle ce sujet qu'il tentait si bien de mal de refouler ?

Face à la réaction de Hiroshi, Midori roula les yeux et s'installa en indien, le tête dans la paume de la main. Après autant d'année, elle ce sentait confiante et n'avait définitivement pas peur devant cette réaction qu'elle appellerait d'exagéré.

"Mais pour qui te prends-tu ?"

La jeune Fukukawa ne fit que ce pointer elle-même, prenant un air faussement surpris.

"Atashi ?" Dit-elle toujours avec son air surpris, avant d'hausser un sourcil et lui faire un sourire légèrement moqueur.

Midori n'avait pas peur du tout face à cet ancien chef de gang. Elle avait peut-être commencer à suivre le gang pour comprendre un peu mieu les réactions étranges d'Hiroshi, mais après sa disparition, elle avait continuer à voir Maru et ensuite les autres membres de la bande. Midori les avaient adorés très rapidement, parce que malgré leurs airs bestials et sauvages, ils étaient loyales et amicals avec ceux qu'ils considéraient leurs familles. Étrangement la jeune Fukukawa était rapidement entrée dans cette "famille" sans pour autant participer aux batailles ou même y assister. En faites, même si elle avait voulu les voirs, Maru et les autres refusaient de la laisser venir dans ces moments la. Décidant de répondre à Hiroshi, dont elle semblait totalement ce moquer, elle prit finalement une bouille d'ange et fit un grand sourire.

"Je me prend pour la mascotte du gang" Dit-elle avant d'hausser les épaules et partir dans un grand rire.

La mascotte, c'est ce qu'elle semblait être en effet. Ce rappelant encore la première fois qu'elle avait rencontrer personnellement les autres membres du gang, ils étaient passés par le parc et Maru avait été plus qu'étonné en voyant une Midori sale, vêtement troué et sans abrit. Il c'était précipité vers elle, lui demandant qui l'avait maltraité, étant près à aller leurs cassé la gueule et Midori avait du lui assurer que ce n'était qu'un malentendu. C'était donc cette fois la qu'elle avait été présentée aux autres membres du gang, qui eux aussi semblaient être près à ce battre pour cette pauvre jeune adolescente. C'était souvent très marrant à voir, une Midori sans-abrit, entourée de membres de gangs qui faisaient les airs mauvais en fixant les passants, qui pour une fois au lieu d'ignorer la jeune fille, déposait de l'argent ou des trucs a manger, de peur d'être massacré par les faux Yakuza. Ainsi, au fils des années, elle savait où les rejoindres, quand aller les rejoindres et quand une bataille surprise arrivait, ils lui laissaient une note, lui disant de s'amuser avec un de leurs jeux vidéos et de les attendres, que ce ne serait pas long. Très souvent quand des situations comme celle-ci arrivait, Midori jouait les infirmières, tentant des soigner du mieu qu'elle pouvait, ce qui était quand même pas mal puisqu'elle avait étudier beaucoup les soins de secours. Prenant un sourire moqueur, elle tenta d'imiter l'air de Maru.

"J'crois que j'ai eu ma réponse... Tu ne vois visiblement plus les gars du gang... Pfff c'est décevant..."

Hiroshi gardait son attention porté sur cette fille qui devenait plus que mystérieuse à ses yeux. Puis, il remarqua son sourire moqueur accompagné d’un regard faussement surpris. Ne sachant pas du tout comment agir, il la regarda se moquer de lui sans réagir, un visage neutre. Rapidement le petit sourire moqueur se transforma en sourire d’ange, comme si elle était innocente et elle répondit gentiment à sa question. Mascotte ? Il ne comprenait plus rien. Passant une main dans ses cheveux, il dévisagea la jeune fille durant quelques instants, puis regarda ailleurs. Il ne supportait pas qu’on se moque de lui comme ça et que l’on parle de ses amis. Oui, ses amis, car ils ne les avaient jamais reniés. Il avait quitté sa gang pour rejoindre l’université, mais ils les avaient vraiment aimés. C’était grâce à eux qu’il était sorti de la dépression lorsqu’il avait remarqué que sa mère le manipulait et l’utilisait. Bien sûr, il restait celui qui était le plus isolé malgré son statue de chef, mais l’épisode avec sa mère l’avait troublé et toute confiance en lui et en les autres l’avait quitté. Il passa lentement une main sur son visage, puis tourna son visage rapidement à la dernière phrase de Midori. Elle avait pris un air qui lui rappelait vaguement Maru…

Hitoshi passa une minute à fixer la jeune fille près de lui. Et voilà qu’elle se permettait de le juger. Toute cette histoire commençait à le rendre de plus en plus coléreux, mais sa colère était dominée par une nostalgie plus grande encore. Lui qui tentait d’oublier, c’était raté. Il refoula la tristesse qui habitait son cœur depuis si longtemps, sachant pertinemment que c’était surement ce que son gang pensait de lui. Il les avait déçus. Il n’avait peut-être pas été un si bon chef, si elle semblait les connaitre mieux que lui. Il avait organisé des batailles contre d’autre gang, préparer des plans de vols et de délis. Il avait même pris soin d’eux sans le montrer, laissant des breuvages et des bandages pour eux dans leur chambre sans laisser de note. Il aurait peut-être du montrer plus son affection pour eux. Mais il n’y arrivait pas. Poussant un petit soupire, il se tourna et commença à marcher lentement vers où sa chemise était étendue. Il la regarda quelques instants. C’était l’un des membres de sa gang qui lui avait donné, lorsqu’il avait découvert quand était son anniversaire. Troublé au plus haut point, il la prit et l’enfila doucement, acceptant la chaleur qui recouvrait ses bras. D’un pas décontracté, il alla s’asseoir sur le banc où il avait vu la jeune Midori quelques instants plus tôt. Il posa ses coudes sur ses genoux, puis, il laissa tomber sa tête entre ses mains, la tête remplie de pensées sombres et de souvenirs.

Il s’ennuyait d’eux, mais il ne pouvait pas aller les revoir après plus de trois ans d’absences. Il aurait l’air de quoi ? Il savait bien que sa gang le prendrait mal et aurait une envie de meurtre s’il le voyait.

Il releva doucement la tête et regarda la jeune fille. Puis, il se leva lentement, ne voulant pas paraitre brusque après son petit excès de colère de tout à l’heure. Puis, il plongea son regard dans les yeux de la jeune fille. Puis, d’un doux murmure, où aucune colère de transperçait et qu’il espérait qu’elle entendrait, il dit :

- Je… Merci… d’avoir été là pour eux…

Hiroshi baissa alors les yeux et se pencha légèrement en signe de respect et de remerciement. Il avait tout de même garder son visage neutre, mais un éclair de reconnaissance avait traversé son regard.

Voyant qu'il restait silencieux, Midori retint le sourire qui voulait ce montrer et l'observa, alors qu'il semblait ce battre contre plusieurs sentiments. Quand elle le vit partir après avoir soupiré, la jeune fille secoua la tête en soupirant à son tour, légèrement déçu par son manque de réaction face à elle. Ce levant, elle l'observa prendre sa chemise et elle ce mit à sourire à nouveau, les yeux pétillants. Kazunari avait pratiquement le même mais en noir et blanc, donc si elle déduisait bien, c'était un cadeau de Kazu. Le voyant s'asseoir à l'endroit où Midori dessinait au début, elle continua à l'observer, alors qu'il posait son regard sur elle.

"Je...Merci... d'avoir été là pour eux..." Lui dit-il, avant de s'incliner légèrement.

Voyant cela, Midori ce dirigea vers lui en gambadant joyeusement. Arriver devant lui, elle ce mit presque à genou, la tête tourné pour le regarder.

"Hi.ro.shi-kuuuun" Dit-elle en souriant gentiment, comprenant un peu les sentiments qui semblaient animé le garçon.

À l'époque, voyant qu'elle s'interressait au chef du gang, Maru lui avait parler de lui et donc Midori pouvait maintenant tenter de mettre 1 avec 1.

"Tu sais... ILS t'admires... J'les entendaient souvent parler de toi... Même dernièrement, avant que j'entre à l'école, ils parlaient de toi... Tu sais... Tu es leurs chef..."

Midori s'avança un peu plus près de lui et lui leva le visage pour qu'il l'observe, laissant ses deux bras sur les épaules du garçon, ses mains dans le vide derrière lui.

"Ce que tu fais es stupide. Pourquoi laisser tomber les meilleurs amis que tu as eu ? Pourquoi ne pas être aller les voirs ? Tu es toujours dans la même ville et pourtant tu ne sembles pas du tout t'être approcher d'eux..."

La jeune fille savait bien qu'étant comme il était, il risquait de l'éloigner de lui à tout moment, mais elle était déterminée à ne pas le laisser oublier les gars du gang, qui eux cherchaient toujours à avoir de ces nouvelles. Replaçant une mèche de cheveux du garçon, elle lui fit un grand sourire.

"Tu sais, ils ce prennent tous comme une grande famille, la famille qu'ils ont pour la plupart jamais eu... Tu es pareil, non ? Enfin... Pour eux tu es de leurs familles, pour toi j'en sais trop rien... Mais j'avoue que ça m'étonnerait que tu les prennes que pour des larbins... Tu dois les aimer autant qu'ils t'aiment non ?"

Soupirant, elle ce releva et s'étira en regardant autour d'elle pour trouver Pii-chan. Le petit singe était toujours en plein gribouillage et Midori pouffa de rire. Regardant Hiroshi une seconde, elle s'élança à nouveau vers l'endroit où son singe était.

"Tu n'es pas seul au monde Hiroshi-kun" Murmura-t-elle n'étant pas très sur qu'il l'ait entendu.

Il ne savait plus quoi regarder. Elle ou ses genoux ? Il finit par opter pour ses genoux, ne voulant pas endurer un regard de déception d’elle aussi. Décevoir les autres avait toujours été la chose la plus dur pour lui. Lorsqu’il décevait quelqu’un, la honte le submergeait et la rencontre avec Midori, n’avait que fait qu’augmenter la honte qu’il ressentait pour sa gang. Pourtant, elle ne semblait pas déçue, la voyant du coin de l’œil gambader vers lui d’un pas joyeux. Un peu de soulagement entra dans son cœur. Malgré son air de dur et de glace, il avait tellement besoin de l’acceptation des autres et de leur amour. Mais comment le montrer ? Ça, il ne le savait pas, c’est pourquoi il avait toujours gardé un visage neutre. Et encore une fois, c’était ce visage sans expression qu’il arborait. Pourtant, elle, elle le regardait, à genoux en de lui, un joli sourire étirant ses lèvres. Elle prononça alors son nom, détachant chaque syllabe, utilisant même le « kun », comme si elle le connaissait depuis longtemps. C’était si enfantin, mais venant d’elle, ça ne paraissait pas puéril, juste mignon. Fixant toujours ses genoux, il l’écoutait lui parler de sa gang. Ses paroles lui mettaient un peu de baume sur le cœur. Il ferma les yeux, écoutant gentiment ses paroles. Il était bon pour écouter, bien meilleur que pour parler ou exprimer ses sentiments.

Puis, il senti les doigts de Midori sous son menton, ouvrant les yeux, il sentit son visage être levé. Il vit alors le visage de la jeune fille près de lui. Elle avait mit ses bras sur épaules, les utilisant comme support. Malgré ce rapprochement dont il était loin d’être habitué, il ne pipa pas mot, comme à son habitude. Puis, elle exprima tous les questionnements qu’il tentait de refouler depuis des années. Racontant tout ce que son cœur lui criait. Elle était très mature pour son âge et comprenait les sentiments humains, mieux qu’il ne le ferait jamais. Puis, elle replaça une de ses mèches rebelles qui s’étaient logée sur son visage et lui fit un grand sourire. Hiroshi pencha la tête sur le coté, sans quitter les yeux de la jeune fille, ne sachant pas quoi à répondre à cette question qui lui faisait si peur. Tu les aimes, non ? Oui... il les aimait, mais il n’avait jamais été capable de leur exprimer ce sentiment si mystérieux à ses yeux.

Puis, sans avertir, elle retrouva sa joie de vivre et alla rejoindre son macaque, riant doucement aux piètres de son petit singe. Puis, elle murmura une phrase qu’il lui fit du bien. Il n’était pas seul…

L’observant de loin, il mordit doucement sa camisole blanche sans vraiment sans rendre compte. Après plusieurs secondes à observer cette jeune fille dont il se sentait déjà plus près et à garder le tissu dans sa bouche, il se leva en l’enlevant d’un mouvement rapidement. Quel tic étrange il avait ! Les bras derrières la tête, il s’approcha lentement de Midori et baissa son regard sur elle avec insistance pendant un bon moment. Puis, glissant sa main gauche dans sa poche, il dit d'un ton toujours aussi égal à lui même :

- ... Il fait plus froid

Se trouvant idiot de n'avoir dit que ça, il secoua la tête et continua sa phrase d'un ton aussi indifférent :

- Hum... veux-tu faire un truc ? Manger ?

Il leva légèrement un sourcil, pas très à l'aise après la discussion.

Une chanson en pleine tête, la jeune fille gambadait pratiquement vers son singe. C'était à ce demander si elle n'allait pas trébucher et rater son départ. Pii-chan s'avança à son tour en courant et on ce serait pratiquement cru dans une pub débile, ne manquait plus que le champ de fleur et tout y était. Quelle scène des plus touchantes Hiroshi avait droit. Nah mais là, visiblement il ne semblait pas vraiment penser à la scène des fleurs lui.

Riant alors que Pii-chan faisait de grand signe, tentant peut-être d'expliquer dans son language de singe, à quel point elle aimait sa Midori-chan d'amouuuur. Oui je sais, c'est bien de rêver, mais bon c'était soit ça ou elle disait que son cul la piquait XD Voyant du coin de l'oeil Hiroshi s'approcher, Midori l'ignora un peu, puisque quand même ils s'en étaient dit des choses durant cette rencontre et elle voulait pas vraiment trop en rajouter, ce connaissant plutôt bien.

-...Il fait froid.

Pouffant de rire, elle tourna la tête vers lui et eue un grand sourire, un sourcil haussé, attendant visiblement que le faux mafioso dise autre chose qu'une phrase plutôt idiote et vraiment déplacé surtout alors qu'il faisait 27degree...

-Hum...veux-tu faire un truc ? Manger ?

Riant à nouveau, Midori tendit sa main vers le garçon et lui pinça le nez. XD Nah mais franchement c'était pas un truc à faire à quelqu'un ça ! Surtout que lui visiblement il sait toujours pas où tu l'as rencontrer !

"Si tu me payes le repas, je te suivrai jusqu'au bout du monde xD"

Claquant de la langue, Pii-chan grimpa à nouveau au bras de sa maitresse et Midori s'amusa a la balancer, d'avant en arrière, alors que le petit macaque japonais poussait des cris de contentement.

» Les RP de Mido'